SEPTEMBRE 1589. It

lorsqu'il en sera suffisamment instruit. Ce discours fort et pathétique entraîna le plus grand nombre des princes et des officiers de l'armée, qui le reconnurent pour roy, à condition qu'il tiendroit la promesse de se faire instruire.

Le samedy cinquiéme dudit, le duc de Mayenne fait publier dedans Paris un édit en faveur de la sainte Union et du cardinal de Bourbon, proclamé roi de France sous le nom de Charles x ; promet l'assemblée des Estats du royaume, et prend la qualité de lieutenant général de l'Estat et couronne de France. On dit-qu'il pense plus à lui qu'au cardinal.

Le mercredy neuvieme, le duc de Mayenne envoya à Orléans et autres villes de son parti sa déclaration.

Le lundy vingt-septieme jour d'aoust, le duc de Mayenne est sorti de Paris, publiant qu'il alloit prendre le Bearnois : sçavoir le roi rfenri iv, qu'il alloit poursuivre avec une armée grandement supérieure à celle du Roi. En ce temps parurent nombre de pieces et libelles, tant contre le Roy que contre son predecesseur, comme aussi il en parut d'autres contre les ligueurs: les uns et les autres pleins de calomnies et d'a-nimosités.

[septembre.] Le mardy i-2 septembre, fut ordonné par arrest qu'à l'advenir ne seroit faite à Paris aucune levée de deniers, que selon les formes ordinaires. Ce qui fust fait pour empécher que l'oh envoiast des billets aux particuliers, selon qu'on avoit commencé.

Le jeudy _u septembre, fust la journée et rencontre d'Arques qu'on appelle : en laquelle Dieu assista et favorisa vfei1->l«ro«nt le Roy, faisant yoir que ce n'est

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	SEPTEMBRE 1589. It lorsqu'il en sera suffisamment instruit. Ce discours fort et pathétique entraîna le plus grand nombre des princes et des officiers de l'armée, qui le reconnurent pour roy, à condition qu'il tiendroit la promesse de se faire instruire. Le samedy cinquiéme dudit, le duc de Mayenne fait publier dedans Paris un édit en faveur de la sainte Union et du cardinal de Bourbon, proclamé roi de France sous le nom de Charles x ; promet l'assemblée des Estats du royaume, et prend la qualité de lieutenant général de l'Estat et couronne de France. On dit-qu'il pense plus à lui qu'au cardinal. Le mercredy neuvieme, le duc de Mayenne envoya à Orléans et autres villes de son parti sa déclaration. Le lundy vingt-septieme jour d'aoust, le duc de Mayenne est sorti de Paris, publiant qu'il alloit prendre le Bearnois : sçavoir le roi rfenri iv, qu'il alloit poursuivre avec une armée grandement supérieure à celle du Roi. En ce temps parurent nombre de pieces et libelles, tant contre le Roy que contre son predecesseur, comme aussi il en parut d'autres contre les ligueurs: les uns et les autres pleins de calomnies et d'a-nimosités. [septembre.] Le mardy i-2 septembre, fut ordonné par arrest qu'à l'advenir ne seroit faite à Paris aucune levée de deniers, que selon les formes ordinaires. Ce qui fust fait pour empécher que l'oh envoiast des billets aux particuliers, selon qu'on avoit commencé. Le jeudy _u septembre, fust la journée et rencontre d'Arques qu'on appelle : en laquelle Dieu assista et favorisa vfei1->l«ro«nt le Roy, faisant yoir que ce n'est

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